La FAQ

Vous pourrez trouver dans cette section un ensemble de questions qui m'ont été posées par email ou dans les commentaires de mon anciens sites. J'espère que ça pourra en aider certains!

N'hésitez pas à me contacter par email pour que je puisse vous apporter une réponse personnalisée (osupplis@gmail.com)

Question reçue:

Quels livres à lire en Terminale pour voir si on est fait pour ce type d’études (quand on vient de Terminale scientifique) ?

Réponse donnée:

Bonjour,

Avant tout, l’approche en licence est très variable en fonction du cursus suivi (éco/gestion contre éco/math, par exemple). Il peut donc y avoir un écart significatif entre certains livres et les choix pédagogiques retenus par les enseignants : il n’y a donc pas de livres a priori parfaits pour donner un aperçu de ce que les cours vont donner une fois le parcours intégré. Le contenu des cours varie également beaucoup en fonction de la discipline enseignée par le cours (macroéconomie, microéconomie, histoire des faits, histoire de la pensée, économétrie, etc.).

Etant donné votre parcours, je suppose que les formations qui vous intéressent sont plutôt orientées éco/math (D2 inclues) ou maths appliquées aux sciences sociales avec des cours beaucoup plus formels qu’en éco/gestion. Un livre qui m’a beaucoup servi durant ma licence/prépa et que je trouve assez représentatif du programme et de l’approche retenu dans ce type de parcours est le “Microéconomie Cours et Applications” de Christopher Hachon et Reynal-Alexandre Laurent aux éditions Nathan (Prof en D2 à Rennes). Les autres livres classiques sont les “Eléments de microéconomie. Tome 1, Théorie et applications” de Pierre Picard ou les manuels de Hal Varian. La lecture de ces livres peut cependant se révéler un peu arides puisqu’il s’agit de manuels et ils sont par ailleurs assez chers (de l’ordre de 40e).

De bons livres de repli qui donneront essentiellement une vision littéraire de la discipline pourraient être ceux de la collection ‘Repères’ aux éditions ‘La découverte’, qui coutent 10e/livres et sont beaucoup plus accessibles que ceux cités précédemment. Dans cette collection, ‘Introduction à la macroéconomie’ pourra donner un aperçu du programme de macroéconomie, ‘La nouvelle microéconomie’ du programme en microéconomie niveau fin de L3. ‘Les prix Nobel d’économie’ peut également être très intéressant puisqu’il balaie toute l’évolution de la discipline par le prisme des travaux des économistes ayant eu le ‘Nobel’ (la lecture est très facile et très intéressante, je l’avais lu en L1). De manière générale tous les livres avec ‘introduction’ dans le titre pourrait faire de bons candidats si le but est d’avoir une première approche ‘soft’ de l’économie (pour l’approche plus ‘hard’ voir les manuels ci-dessus).

En tout cas, si vous aimez les maths (ou que vous n’y êtes pas allergiques), que vous appréciez penser de manière abstraite, et que vous cherchez à expliquer ou comprendre les phénomènes économiques (croissance, chômage, politique publique, etc.) ou les comportements et choix individuels (comment expliquer que X achète du chocolat et du pain mais Y uniquement du pain, par exemple), alors l’économie est la discipline parfaite ! Si vous rejoignez un parcours très mathématique, cela vous ouvrira de nombreuses portes en M1 (y compris dans des champs connexes : stats/psycho, santé publique, etc.) ou carrément plus ‘bullshit’ (école de commerce).

Question reçue:

Bonjour,

Actuellement en prepa MP, je suis en train de passer les oraux et vais bientôt devoir faire un classement des écoles que je veux. Je suis convaincue de vouloir faire de l’économie, plus particulièrement travailler dans les institutions telles que l’ONU, l’OCDE, le FMI, ou bien faire de la recherche. Je cherche une formation qui reste assez mathématique.

Avec mes admissibilités, je suis admise en magistère à TSE ( triple diplôme statisticien, économie, math( MIASH). Je vais également passer les oraux pour ENSAE.

De plus je suis aussi admissible aux écoles centrale.

Que pensez-vous de tout cela ? Selon vous, quel est le cursus à privilégier ?
Merci d’avance
Candice

Réponse donnée:

Tout d’abord, je ne me suis jamais penché sur Centrale et j’ignore dans quelle mesure il est possible de suivre un top master recherche en économie dans le cadre du cursus. Les trois gros master recherche en économie se trouvent actuellement à TSE (master ETE), à PSE (master APE) et à l’IP Paris (master in economics). TSE et l’Ensae permettent donc (sous réserve des notes nécessaire) de rejoindre un de ces masters.

Entre TSE et l’Ensae, je choisirais l’Ensae si j’avais à faire ce choix (mais je ne suis sans doute pas neutre ! ;-)). Je prendrais cette décision pour les éléments suivants:

  • D’un point de vu très franco-français, l’Ensae permet d’avoir un diplôme d’ingénieur et d’avoir plus de débouchés dans le privé que TSE;

  • L’Ensae permet, si jamais le projet de carrière change en cours de route, de pouvoir retomber facilement sur ses pattes en offrant des spécialités de 3A qui ne sont pas tournées vers l’économie (finance, actuariat, data science, par exemple)

  • L’Ensae offre un cursus plus flexible que TSE. Par exemple, la 3A de l’Ensae peut se faire à l’étranger (Ph.D. aux US ou M.Res. aux UK ? ;-)). Autre exemple, il est possible de combiner master recherche en économie et spécialisation en data science, ce qui permet d’avoir une ouverture vers les dernières évolutions en machine learning (qui trouvent de plus en plus leur place en économie).

En tout cas, chaque année des étudiants de TSE et notamment du magistère viennent poursuivre leur cursus à l’Ensae (c’est aussi le cas d’étudiants venant de PSE). Je ne me rappelle pas avoir entendu parler d’un étudiant ayant quitté l’Ensae pour TSE durant les 5 dernières années. Ca doit bien vouloir dire quelque chose, non ?

Ce qui est certain c’est que sous réserve de bien penser son cursus (stages, césures, notes, spécialisation, etc.), ces institutions sont ouvertes en venant de TSE ou de l’Ensae ! Des camarades de promo à l’Ensae y ont fait des stages et certains ont même eu des opportunités de thèse. Ce sont de grosses institutions pour l’économie, la palette de choix aurait pu être pire…

Bon courage pour ce choix difficile !

Olivier


Question reçue:

Bonjour,


Je m'appelle XXXXX et j'ai récemment lu votre article concernant les études en sciences économiques. Je suis actuellement en L1 MIASHS (ex MASS), à Rennes 2, et je qualifierais mon université de "pas très cotée", du coup est-ce qu'il est nécessaire d'avoir d'excellentes notes genre 16 ou plus(dans une filière, qui à mon sens, est assez compliquée) pour intégrer des universités avec des formations en sciences économiques post L2 prestigieuses telles que TSE, PSE, Assas ou Dauphine?


Pour mon premier semestre j'ai eu environ 12 de moyennes venant d'une filière ES, ma marge de progression est encore assez dense, mais qui se limiterait à 15-16, compte tenu de la difficulté croissante de la licence.


Cordialement.


Réponse donnée:

Hello XXXX,


Plusieurs points:

  • Puisque tu regardes Assas et Dauphine, je te conseille de regarder Aix-Marseille Scool of Economics (AMSE, https://www.amse-aixmarseille.fr/fr) qui propose également de bonnes formations en master (voir le magistère également) et a de très bons profs;

  • Dans toutes ces institutions citées, il y a plusieurs formations intéressantes, il vaut mieux éviter de ne postuler qu'à une seule formation. Par exemple à TSE: Eco/Eco-Math/Magistère stats;

  • Sans parler de 16, je dirai que monter à 14 serait déjà pas mal car effectivement 12 c'est quand même un peu faible face à des dossiers qui peuvent monter beaucoup plus haut. Lorsque j'avais été recruté au magistère de P1 (qui ouvre l'accès à PSE) j'avais 15.6 en L1 et 14.6 en M1 et la majorité des gens avaient entre 14 et 16. Un étudiant venant de MIASHS Rennes avait de mémoire une très très bonne moyenne (>15) donc dans tous les cas la meilleure stratégie est juste de maximiser la moyenne. Après peut-être que les circonstances exceptionnelles va un peu diminuer la qualité des dossiers présentés, il y a quand même une composante aléatoire importante dans le recrutement donc il n'y a pas de recette magique...;

  • Venir d'une MIASHS est effectivement un bon point puisque les formations sont assez mathématisée;

  • A voir si bouger en L3 pour une formation 'classique' (i.e. juste licence, TSE mise à part) est le meilleur choix: ça peut induire de gros changements (nouvelles routines, nouvelles exigences, nouvelles manières d'enseigner, etc.) qui peuvent diminuer la qualité du dossier en vue de l'admission en M1 sans gains très certain;

  • A voir si partir d'une licence de maths appliquées à une licence d'économie est un choix judicieux (perso, je le ferais pas sauf pour un magistère ou si la licence est à TSE);

Il y a quand même beaucoup d'incertitude dans les recrutements et beaucoup de stratégies peuvent être équivalentes au final !


Cordialement,

Olivier Supplisson