Rejoindre les Meilleures Formations Universitaires post-Bac+2

La série “Les Etudes en Science Economique” a pour but de résumer l’ensemble des conclusions que j’ai pu tirer de mon parcours académique et de mes innombrables recherches sur les formations en science économique et sur la recherche en économie en général. Cet article s’adresse au Lycéen qui souhaiteraient poursuivre des études d’économie.


Il est possible que certains lecteurs plus avancés dans leur parcours soient en désaccord. Aussi, il convient de garder en tête que tout ceci n’est que mon avis et a pour seul but d’apporter des éléments de réflexion supplémentaires. Autant le préciser tout de suite, je défends un point de vue élitiste des études en économie : seules quelques formations sont au niveau des standards internationaux et seules les formations (fortement) quantitatives sont vraiment pertinentes si vous voulez vous lancez dans ce champ disciplinaire (car elles seules dotent les étudiants de hardskills qui leur permettent de travailler dans le privé ou de faire de la recherche au plus haut niveau). Il peut donc être intéressant et même nécessaire de demander d’autres avis afin de prendre la décision la plus éclairée possible.

Pourquoi suivre une formation en économie ?

La formation en économie est une formation extrêmement exigeante. Elle demande à la fois de bonne qualités rédactionnelles, notamment en Licence, et une appétence pour les mathématiques abstraites (résolution d’équation, analyse de fonction ou encore raisonnement probabiliste). Il est important de noter que les capacités analytiques requises augmentent de manière très significative en fonction du niveau d’étude et on peut aisément considérer l’économie comme des mathématiques appliquées à partir du niveau M1, notamment dans les meilleures formations.

La méthodologie orthodoxe de la science économique consiste à poser des hypothèses plus ou moins semblables sur le comportement des agents (entreprises, consommateurs, etc.), convertir ces hypothèses en langage mathématique puis à étudier un problème donné dans le cadre imposé. Les conclusions obtenues peuvent ensuite être étudiées empiriquement par le biais de l’économétrie. Les formations en économie vous feront donc subir une énorme perte de fun dans votre vie si vous n’aimez pas les raisonnements logiques, mathématiques et abstraits. Exit donc les longs débats philosophiques sur la nature de la propriété privée, le rôle de l’Etat, etc., mis à part dans les champs réflexifs comme l’Epistémologie et l’Histoire de la Pensée Economique (qui ne vous ouvriront que les portes de la recherche).

La suite de cet article laissera également de côté les méthodologies hétérodoxes car elles ne m’intéressent pas pour mon propos et sont de mon point de vue non pertinentes pour quiconque souhaiterait trouver un emploi hors du secteur académique ou souhaiterait devenir un chercheur reconnu internationalement par la majorité de ses pairs ; je ne nie néanmoins pas leur intérêt d’un point de vue intellectuel et scientifique.

Cette abstraction et cette modélisation sont une source significative d’angoisse chez les étudiants de cette discipline : comme bien d’autres, je n’y ai pas échappé et j’ai aujourd’hui un regard beaucoup plus mesuré que lors de mon passage au magistère de Paris 1. En effet, mon expérience à HEC m’a fait réaliser que la démarche de l’économiste et ses outils sont en fait utilisés de manière quotidienne en management : les outils de l’économétrie sont une composante non négligeable du marketing quantitatif, la stratégie s’apparente à de nombreux égard à de l’organisation industrielle littéraire, etc. Bref, à mon sens, l’abstraction de ce qui est vu dans les formations en science économique n’est pas une fatalité et c’est à chacun de trouver un espace d’application de cette démarche qui lui conviendrait. Il est toutefois vrai que le cursus est construit de telle manière que l’application des concepts est avant tout orientée vers la recherche théorique ou appliquée mais je souhaiterais vous faire réaliser que la recherche ‘nest pas une fatalité.

Dans le supérieur, le terme “Science Economique” recouvre en réalité tout un tas de champ disciplinaire eux mêmes divisés en domaine de spécialisation, parfois à cheval sur plusieurs domaines :

  • Macroéconomie : Etude des agrégats économiques (emploi, PIB, monnaie, etc.) ;

  • Microéconomie : Etude des comportements individuelles (ménages, entreprises, Etats, etc.) ;

  • Commerce International : Etude des échanges internationaux entre Etats ;

  • Econométrie : Etude des relations causales entre variables économiques ;

  • Comportementales, Psychologie : Etude des comportements individuels sous le prisme des sciences cognitives et de la psychologie ;

  • Epistémologie ou Histoire de la Pensée Economique : Etude réflexive de la discipline “Science Economique” ;

  • etc.

Sous condition d’avoir choisi un domaine de spécialisation pertinent, les études en économie sont susceptibles de mener, de manière non exhaustive :

  • A des métiers de la banque, de la finance et de l’assurance (analyse de risque notamment) ;

  • A des métiers dans le conseil (stratégie ou economic advisory par exemple) ;

  • A des métiers dans la Recherche Marketing (en particulier pour ceux ayant fait de l’économie comportementale) ;

  • A des métiers dans les Tech Companies (Amazon ou Uber recrutent par exemple des économistes pour leur pricing) ;

  • A des métiers dans les institutions nationales ou internationales (FMI, OCDE, etc.) ;

  • A la recherche ;

  • etc. ;

En fait, tous les métiers nécessitant la modélisation de comportement d’agents ou de phénomènes (consommateurs, entreprises, stocks, titres financiers, agrégats économiques, etc.) ou des analyses (descriptives ou causales) de données sont potentiellement ouvert aux économistes sous condition que ceux-ci arrivent à se vendre auprès des recruteurs.

Si pour vous le choix d’une formation en économie est une évidence et que vous vous êtes décidés à choisir la formation dans laquelle vous allez aller après le BAC, alors je souhaiterais contribuer à votre réflexion en soulevant trois points cruciaux à mes yeux :

  • Toutes les formations en économie post-L2 ne se valent pas ;

  • Le choix de la formation post-L2 doit guider le choix de votre formation post-BAC ;

  • Une fois votre formation post-BAC choisie, vous ne devez rien lâcher car les notes de chaque année viennent modifier votre crédibilité académique et donc viennent influencer votre capacité à intégrer les meilleurs masters qui à leur tour vous permettent d’obtenir les meilleurs emplois ;

Toutes les formations en économie post-L2 ne se valent pas

Malgré la volonté d’unifier les diplômes en offrant les mêmes chances supposées à tous, les faits sont là : toutes les formations en économie post-L2 ne se valent pas (il en sera de même pour les formations post-L3). Quand je dis “qu’elles ne se valent pas”, j’entends par là qu’elles ne donnent pas aux étudiants les mêmes chances de poursuite dans les meilleurs masters d’économie, ni les mêmes chances de décrocher un stage ou un emploi (simplement car certaines entreprises pratiquent des politiques de screening en ne recevant en entretien que les étudiants venant de certaines formations dans certaines institution, à l’instar des plus gros cabinets de stratégie). On trouve néanmoins de très bons étudiants dans des formations ne répondant pas à des standards d’excellence et inversement.

Cette différence de qualité perçue explique a mobilité des meilleurs étudiants des formations de niveau Bac +1/+2 vers ces parcours “d’excellence”. A titre personnel, lorsque j’étais en CPGE D2, j’appréciais la qualité d’une formation en fonction des critères suivants :

  • Cohérence de la plaquette et compliance avec les standards internationaux (i.e. formation d’économie quantitative) ;

  • Informations disponibles sur les cours de la formation et le recrutement ;

  • Modalité de la poursuite d’étude en master ;

  • Avis d’alumni et avis recueillis sur des forums comme Hardware.fr ;

  • Qualité des éléments de communication (site internet, plaquette de com’, etc.) ;

  • Présence des alumni sur LinkedIn/Qualité du network ;

  • Brand name/perception de l’institution et des centres de recherche portant le diplôme par la communauté scientifique et les recruteurs ;

  • etc.

Toutes ces dimensions sont bien entendues liées entre elles et c’est à vous de les pondérer. A mon sens le brand name de l’institution est une des choses les plus importantes car c’est ce à quoi les recruteurs s’arrêtent le plus souvent pour déterminer le salaire ou accorder un entretien. A mesure que vous avancerez dans vos études d’autres variables s’ajouteront comme le nom de vos superviseurs de mémoires ou thèses ou le champ de spécialisation que vous retiendrez.

En excluant l’ENS Paris-Saclay, l’ENS Ulm, l’ENSAI et l’ENSAE, accessibles sur concours, je retiendrai les formations suivantes comme étant les meilleures formations en Science Economique en France :

  • L’ensemble des formations de la TSE ;

  • Le magistère de Paris 1/PSE ;

  • Le magistère de l’AMSE ;

  • Les licences de Dauphines ;

  • Le parcours CPES de PSL ;

  • Le Magistère de Clermont (Cerdi) si l’économie du Développement vous intéresse ;

J’ai décidé de retenir ces formations dans la mesure ou elles facilitent l’accès aux meilleures formations post-licence de par la pertinence de leur programme, de leur approche et de leur réputation. Si vous pensez qu’une formation mériterait d’être ajouté à la liste n’hésitez pas à me l’indiquer dans les commentaires !

Je pense que si vous souhaitez vous orienter vers le privé ou en recherche en microéconomie, en statistiques ou tenter le concours de l’ENSAE alors la TSE est à privilégier. Pour la macroéconomie, commerce international, économie de la santé/éducation/publique, la PSE est à préférer.

Je reviens sur le fait que ma liste ne contient que les seules formations d’économie quantitative. Ces formations ont pour particularité de mettre l’accent sur la modélisation et l’aspect quantitatif de la discipline et permettent ainsi de créer un véritable avantage comparatif (car elles vous dotent de hard skills) pour la poursuite d’étude post-licence ou master mais également pour se faire recruter dans le privé, pour peu que la spécialisation choisie soit pertinente et le networking efficace (soyons honnêtes, être un économiste spécialisé en macroéconomie financière vous sera bien plus utile si vous voulez travailler dans une banque qu’avoir un master d’Histoire de la Pensée Economique). Les formations quantitatives ont également pour point positif de ne fermer aucune porte, contrairement aux formations trop littéraires.

Cet accent mis sur les formations quantitatives justifie l’exclusion (volontaire) de cette liste la licence de Paris 1 qui à mon sens souffre d’une place trop importante accordées aux enseignements littéraires, malgré la qualité de son corps professoral qui est hors-norme. Mention spéciale pour la Licence d’Assas, malheureusement desservie par le brand name de son Université d’accueil, qui a un des programmes d’économétrie les plus solides de France en L3 (plus solide que les cours que j’ai eu à l’ENSAE en 1A et 2A et au magistère en L3 et M1 du moins), d’après ce que j’ai pu voir en donnant des cours particuliers.

Les meilleures formations post-L2 étant précisément identifiées, les critères pouvant aider à en choisir une seront détaillés dans un article ultérieurement, passons au second point, à savoir le choix de la meilleure formation à BAC+1/+2 pour les rejoindre.

CPGE Paris-Saclay D2, CPGE B/L ou Université : où aller pour rejoindre les meilleures formations post-L2 ?

Je souhaiterais d’embler écarter de l’équation les prépa MP qui, si elles offrent un background mathématique extrêmement appréciable et bien au dessus des autres formations présentées ci après n’ont aucun cours d’économie dans leur coursus. Ces prépa sont néanmoins à mon sens les plus adaptées si vous souhaitez vous laisser du temps supplémentaire pour réfléchir à votre avenir et que l’économie ou les sciences sociales ne vous intéressent que moyennement. Il en est de même pour les Licences de mathématiques. Les formations en économie vous seront de toute façon grandes ouvertes en L3 compte tenu de votre niveau en mathématique à l’issu de ces prépa et vous n’aurez aucun mal à rattrapere les notions vues en L1 et L2. Je vais donc ici me concentrer uniquement sur les parcours ayant un nombre d’heures de cours d’économie significatif dans leur maquette : les Licences Universitaires, les CPGE ENS Paris-Saclay D2 et les CPGE B/L. Mon avis à l’égard des CPGE ECE et ECS est similaire à ce qui sera développé pour les prépa B/L.

A travers mon parcours universitaire, j’ai eu l’occasion de suivre des formations à l’Université, dans des formations sélectives et non sélectives, ainsi qu’en CPGE ENS Cachan D2. J’ai également pu côtoyer des étudiants venant de CPGE B/L, à l’ENSAE et au Magistère d’économie. Enfin, j’ai pu rencontrer des étudiants, souvent parmi les meilleurs, venant de nombreuses universités à travers la France. Ces trois types de formation constituent des alternatives pour les lycéens souhaitant s’orienter vers des études en économie. Les DUT et BTS ne peuvent à mon sens pas être considérés comme des formation d’économie de part leur programme, même si des cours d’économie plus ou moins poussées peuvent y être proposés.


Avant d’aborder les avantages relatifs de chaque formation, faisons un rapide résumé de chacune d’elle :

  • CPGE ENS Paris-Saclay D2 : Les CPGE ENS Paris-Saclay (ex-Cachan) D2 sont des CPGE peu connues qui permettent de combiner universités et ‘prépa’. Une partie des cours, la majorité, est suivie dans un lycée et l’autre partie dans une Université partenaire (Lyon II, Toulouse 1, Paris Nanterre, Paris 1, etc.). Ces cours suivis à l’Université permettent d’obtenir une Licence 2 à l’issu de la prépa (et non une équivalence !). Concrètement les notes obtenues à la prépa viennent en lieu et place d’un certain nombre de matière à l’Université. Ces notes de prépa sont bien souvent augmentées artificiellement, selon un système propre à chaque prépa (ajout de 2, multiplication par X, système de ranking, etc.), avant la transmission à l’Université. L’intérêt des cours suivis ainsi que leur qualité dépendent de l’Université considérée, j’y reviendrai dans un article ultérieur. Le but principal de ces prépa est de préparer le concours du département d’économie-gestion de l’ENS Paris-Saclay. Fait notable, l’obtention de la L2 et non un équivalent de L2 offre également la possibilité de s’inscrire aux concours d’école de commerce réservées aux étudiants en Licence, DUT ou BTS. La préparation de ces concours n’est généralement pas garantie par la prépa. Les autres débouchés sont : les magistères d’économie, de gestion, les licences sélectives ou non ou encore les IEP, le CELSA, l’ENSAI, etc. Je reviendrai plus en détail sur les débouchés de cette formation dans un autre article. Les matières suivies au lycée sont : Micro et Macroéconomie, Gestion, Mathématiques, Histoire des Faits Economiques, LV1 et 2 et Méthodologie et Culture Générale.

  • CPGE B/L : Contrairement à la CPGE D2, ici, par de double cursus à l’Université : tout se fait au lycée ! Pour les cours, les préparationnaires ont droit à des Sciences Sociales, du Français, de l’Histoire, de la Philosophie, des Mathématiques, des Langues vivantes ou encore de la géographie. Les débouchés sont nombreux, ces prépa ayant pour principal but de préparer les ENS. A noter que les prépa B/L ont un concours réservé à l’ENSAE, contrairement aux prépa D2. L’ensemble des informations sur les prépa B/L sont disponibles sur ce site très complet.

  • Les Universités : Les formations universitaires sont extrêmement nombreuses et hétérogènes. On retrouve de l’économie dans des licences d’économie, d’économie-autre matière (gestion, droit, etc.), mathématiques appliquées ou encore AES. Après deux années à l’Université, il est possible de tenter les concours d’admission sur titre dans des écoles de commerce, d’intégrer des licences sélectives, des IEP ou tout simplement de continuer son parcours.

Si vous souhaitez vous orientez vers la science économique et notamment les formations les plus sélectives post-L2, je pense que les CPGE ENS Cachan D2 sont à privilégier. Empiriquement, la majorité des places dans les meilleurs magistères de France (PSE, TSE, AMSE) sont prises par des ex-D2. Par exemple, en 2014, sur 42 étudiants pris au Magistère de Paris 1/PSE, 20 venaient de CPGE D2 (dont 3 de Lyon, 2 de Toulouse, une dizaine de Turgot, 1 de Montpellier contre 4 de B/L et 10 universitaires (les autres ayant des parcours atypiques CPGE + Université ou inversement, CPGE D1, ECE, etc.) venant de Licence Economie, Economie-Gestion ou encore Mathématiques Appliquées.

Les facteurs explicatifs de cette prépondérance sont à mon sens assez clairs : les matières suivies dans les meilleures formations en économie sont bien souvent la suite logique ou le complément des programmes de D2, l’approche pédagogique y est aussi similaire enfin ces formations sélectives se trouvent également dans des Universités bénéficiant de partenariat avec des CPGE D2 et l’effet “recrutement maison” est donc présent (en témoigne la prépondérance des étudiants de Turgot en 2014 au sein du Magistère de Paris 1, Université partenaire de la prépa de Turgot). Les étudiants de B/L ne bénéficient de tout cela. L’élément central pour les prépa B/L est à mon sens la différence d’approche de l’économie par rapport à l’Université ou au CPGE D2. D’après les retours des étudiants que j’ai eu l’occasion de côtoyer, les cours de B/L sont essentiellement littéraires (tout comme en ECE), y compris les cours de microéconomie. Or, ces derniers sont essentiellement mathématisés (avec des exercices) en CPGE D2 ou à l’Université. Nombreux sont ceux qui se sont d’ailleurs plaints, à l’ENSAE ou au Magistère de Paris 1, d’avoir perdu le contact avec cette manière d’enseigner l’économie et les ponts faits avec la sociologie ou les autres sciences humaines (quelque chose de finalement assez proches de ce qui se fait en Terminale ES actuellement).

Concernant les formations universitaires au niveau L1/L2, à résultat égal, il est préférable de venir d’une Licence (très) quantitative. Les doubles parcours d’économie-X sont donc à mon sens à éviter et il leur est préférable d’intégrer des L1/L2 de mathématiques appliquées ou bien de prendre des licences d’économie les plus quantitatives possibles. Concernant la différence du nombre d’admis entre ex-CPGE et Universitaire, je pense que celle-ci tient avant tout à l’exigence relative de la prépa par rapport à l’Université mais également, là aussi, à une meilleure pertinence du programme (dans les faits le programme de microéconomie de la D2 couvre toute la licence et une partie du M1). La D2 a par ailleurs pour avantage de permettre une transition “en douceur” vers les études supérieures puisqu’elles permettent d’être confrontées à l’Université tout en ayant le suivi du lycée. On peut par ailleurs remaquer que les étudiants de ces prépa obtiennent très fréquemment leur Licence avec mention et en 3 ans.

Les CPGE D2 sont donc selon moi les plus adaptées si vous souhaitez poursuivre en économie après vos deux premières années d’étude post-bac car elles ont une approche et un programme qui correspond parfaitement à la philosophie et des formations que j’ai retenu comme cible. Attention, je ne parle bien ici que des seules études en économie (quantitative). Si vous souhaitez vous orienter vers les IEP, le journalisme, etc. alors la prépa B/L est sans doute bien plus indiquée. Notez que tout cela ne s’applique pas pour la licence CPES qui est accessible directement post-BAC.

Vos notes ont un effet sur tout votre parcours académique

Supposons que vous venez de choisir votre formation post-BAC et vous êtes très impatient de l’intégrer. Félicitations, il ne vous reste plus, au minimum, que 4 choix de ce type à faire dans votre vie universitaire. En effet, après vos deux années post-BAC viendra le moment de choisir ou finir votre cycle de licence. Puis viendra le moment de choisir votre master, de choisir s’il est pertinent ou pas de faire un échange, une césure, s’il est pertinent de changer de master entre le M1 et le M2 et enfin s’il faut faire ou non un doctorat. Bref, ces moments de réflexion intenses ne sont malheureusement pas finis. Et chacun de ses choix seront plus ou moins contraints par vos résultats cumulés durant les années qui précèdent. Le poids associé à chaque année étant dégressif avec le temps qui passe. Par exemple, si vous vous retrouvez avec 10 de moyenne en D2 l’accès à la TSE ou à la PSE risque d’être très compliqué et avoir 16 dans une fac avec un brand name moins sexy est très largement préférable. Vous avez de bonnes chances pour la PSE à partir de 14. Les recruteurs de master regardent les trois années de licence et pas seulement le premier semestre de la L3… Attention également, pour les stages, certaines entreprises ou organisations (souvent étrangères) demandent parfois des relevés de notes lors des candidatures. Il est en tout cas important de noter que de très bonnes notes de manière continue (durant toutes vos années d’étude par exemple) est susceptible de vous ouvrir les portes des meilleures formations et institutions du monde (Ivy League, OxBridge, LSE, HEC, etc.) dans des domaines connexes à l’économie : sciences sociales, statistiques, management, etc.

Pour finir, je souhaiterais attirer votre attention que le cumul des succès dans des formations moins cotées peuvent vous permettre d’atteindre des formations d’excellence et qu’un mauvais départ n’est pas nécessairement irrécupérable !

Résumé

En résumé, si vous souhaitez vous orienter vers des études en économie alors :

  • Les formations post-L2 à considérer prioritairement sont sélectives et quantitatives (Attention au choc si vous venez de B/L) ;

  • La CPGE D2 est la meilleure formation post-BAC proposant des cours d’économie pour rejoindre ces formations post-L2, à défaut une formation avec une part de quantitatif importante est à privilégier (j’insiste énormément sur ce point car avoir beaucoup de mathématiques dans votre formation vous permettra de rejoindre des écoles d’ingénieurs, des masters de statistiques appliquées ou des masters dans d’autres sciences sociales si l’économie ne vous plaît finalement pas, alors que ce seuls ces derniers vous seront peu ou prou accessibles si vous faites une formation essentiellement littéraire) ;

  • Vos chances de rejoindre ces formations augmentent avec votre moyenne et il vaut mieux une très bonne moyenne à l’Université qu’une moyenne (très) faible en D2. Vos moyennes passées comptent pour vos candidatures présentes mais aussi futures (même très lointaines !) : ne laissez rien au hasard et chercher à les maximiser de manière continue ! ;

Conclusion

Par ce rapide article, j’espère avoir pu vous éclairer à la fois sur ce que je considère comme étant les meilleures formations universitaires post-L2 en économie et quel est le meilleur moyen pour les rejoindre.

Je me tiens à votre disposition par mail (osupplis@gmail.com) ou sur LinkedIn si vous avez des questions plus précises, n’hésitez pas !